Photographier la fumée
est un exercice très ludique et très artistique. Avant tout projet, il faudra faire comme d’habitude, c’est-à-dire répondre aux questions suivantes :
- Quel objet souhaite-t-on photographier ?
- Que souhaite-t-on obtenir ?
- Où placer les éclairages pour obtenir ce résultat ?
Le sujet du jour est la fumée, « objet » qui bouge, non statique, qui nécessite donc une profondeur de champs d’environ 10 cm. Il est donc proposé les réglages suivants :
- Ouverture de 18 pour une grande profondeur
- Vitesse 1/200ème pour figer la fumée
- ISO 100 pour ne pas bruiter l’image
Pour faire ressortir les fumées et les volutes, il faut, de préférence, un fond noir. En conséquence, on voudra éclairer les volutes sans éclairer le fond, pour l’avoir aussi sombre que possible. Dans une salle de concert, on place les projecteurs derrière la fumée pour l’éclairer. On va faire de même pour notre projet.
Il faut avoir une source de lumière très ponctuelle, c’est-à-dire de petite taille, et très focalisée. C’est pourquoi on conseille souvent d’utiliser un snoot, voire de le coupler avec un nid d’abeille. On peut aussi en fabriquer un avec du canson et du papier aluminium en faisant un cône à placer sur le flash (attention, ça chauffe fort!). Les volutes de fumées sont visibles 5 à 10 cm au-dessus de l’objet, il faut donc placer l’éclairage de façon à illuminer cette zone.
La position du flash par rapport aux volutes et au capteur est essentielle : la diffraction de la lumière dans les volutes (et donc leur visibilité) sera maximum si l’angle, centré sur les volutes, entre le capteur et le flash est de 45° sur tous les plans. La difficulté supplémentaire vient du fait que les volutes ne sont pas stables mais changent de plan tout le temps et qu’elles forment un système turbulent.
L’idéal est de travailler sur trépied, dans une pièce sans mouvement d’air et déclencher à distance en attendant le moment propice (volutes rassemblées). Ensuite vous pouvez vous amuser à créer des mini vibrations en tapotant sur la table avec un doigt, par exemple, et vous constaterez que cela peut donner de très jolies choses.
Post-production
- Lightroom
- Mettre vibrance au max afin de faire ressortir les couleurs contenues dans les fumées
- Ne pas trop pousser la saturation car sinon cela va « écraser » les fumées
- Au niveau de la courbe
- Baisser les noirs
- Augmenter les blancs
- Augmenter légèrement la clarté afin de faire ressortir les contours
Pour aller plus loin, on peut travailler directement sur les paramètres tons clairs/tons foncés. Il est également possible de faire un gradient afin d’obscurcir la partie basse de la photo, d’où part la fumée.
- Photoshop
Afin d’augmenter la netteté :
- Dupliquer le calque
- Appliquer un filtre passe haut sur le calque dupliqué afin de faire ressortir un peu mais pas trop (tout est dans la nuance) les contours
- Choisir le mode incrustation ou lumière tamisée (plus doux)
Quelques exemples